C'est ce que les marques de lingerie pensent du « problème de l'image dans le secteur de la lingerie »

Récemment, un article est paru dans le dS Magazine concernant le « problème de l’image dans le secteur de la lingerie ». On pouvait y lire que la lingerie sexy aune autre signification à l’époque de #metoo et de l’émancipation de la femme. Selon l’article, l’attention des femmes est passée de « vouloir séduire » à une définition plus vaste de la beauté dans laquelle la femme est centrale. Aphrodite s’est mis en quête d’expériences et d’avis personnels de membres du secteur de la lingerie, nous nous sommes rendus chez Patrick Despiegelaere, agent de différentes marques, notamment Empreinte, et Yvette Jonckers, agente de Dacapo en Belgique et propriétaire du commerce de lingerie OhSiBo à Hasselt. Ils ont partagé avec nous leur vision personnelle de ce thème d’actualité.

« Je retourne un instant la question : le secteur de la lingerie a-t-il un problème d'image ou beaucoup de femmes ont-elles un problème depuis des années avec l'image que le secteur de la lingerie veut donner, se demande Yvette de chez Dacapo. Dans ma boutique, j’entends tous les jours des femmes insatisfaites à cause d'un « mauvais » soutien-gorge exprimer des remarques comme « il n'est pas confortable », « il compresse », « je ne me sens pas bien » ou « il élargit ma poitrine », suivies par « mais je le trouve joli », « mon mari le trouve sexy » ou « il était dans cette brochure ». 

Pour Dacapo, tout comme pour la boutique OhSiBo, la lingerie a un seul et même objectif : faire ressortir le meilleur des femmes et qu’elles le ressentent. Yvette précise cependant que cet avis est sujet à interprétation : « Faire ressortir le meilleur d’une femme, c'est d'abord et avant tout faire en sorte que sa tenue soit sublimée, car nous sommes plus souvent habillées qu’en lingerie ». Elle montre à ses clients comment un modèle adapté et un bon ajustement peuvent transformer une silhouette grâce à des affiches dans les cabines d'essayage. « Quand une femme voit que sa lingerie met en valeur sa silhouette ou même la corrige, elle rayonne et se sent bien. Bien mieux que dans la lingerie qu'elle achète sur les conseils des catalogues. »

Selon Patrick Despiegelaere, ce problème d’image s’applique peu aux marques qu’il distribue et notamment l’enseigne française Empreinte. « Une femme achète avant tout une jolie lingerie pour elle-même : c’était déjà le cas il y a 20 ans, c’est encore le cas aujourd’hui et ce sera encore le cas dans 20 ans. Ce n’est que dans certains cas rares ou lors d’occasions particulières (mariage, Saint-Valentin, nouveau partenaire, etc.) que la lingerie est achetée « pour séduire ». Les campagnes d’image des marques qu’il distribue sont « de toute manière axées sur la beauté féminine et cela sera toujours le cas », ajoute-t-il.  

Ainsi, des termes comme « fonctionnel » et « confortable »font partie intégrante de la marque Empreinte depuis plus de 70 ans déjà et ce n’est qu’il y a 20 ans que le terme « sexy »a été ajouté. « Les caractères fonctionnel et confortable n’excluent pas l’aspect sexy d’Empreinte et inversement. Quand les femmes se font belles, elles se sentent bien. » Selon Patrick Despiegelaere, c’est justement cette combinaison de « confort » et de « sexy » qui permet à Empreinte de se distinguer sur le marché. « Et l’on remarque que de nombreuses femmes l’apprécient », poursuit-il.  

Selon Yvette Jonckers, Dacapo a changé de cap en matière de fonctionnalité et de confort depuis des années. « L’ajustement est indispensable : tous nos modèles, du plus petit au plus grand, possèdent un entre-bonnets légèrement plus haut et sont adaptés selon la taille. » Il existe des bretelles plus larges pour les grandes tailles ainsi que différentes dimensions d’attaches dorsales en fonction de la taille. 

L’agente de Dacapo ajoute aussi que cela ne signifie pas que la lingerie ne doit pas être belle, séduisante et attrayante. Selon elle, c’est la coupe adaptée qui donne aux femmes cette agréable sensation et les rend jolies, quelle que soit leur taille. « Bien entendu, une grande taille est ‘plus séduisante’ avec de fines bretelles et une attache à une seule agrafe, mais je trouve cela irresponsable, car le maintien d’un soutien-gorge en dépend. Porter une telle lingerie ne rend pas service aux femmes, car elles ne s’y sentent pas bien. Et avouez-le, ce n'est que lorsqu'une femme se sent vraiment bien dans sa lingerie qu'elle commence à resplendir, à séduire et à.... qu'elle est sexy. »

Yvette termine son histoire par ces termes : « Ne pensez pas au terme ‘sexy’ comme une accroche pour acheter de la lingerie, mais comme synonyme d’une femme qui se sent bien dans sa peau. »

La marque Dacapo propose des modèles tendance et moderne pour toutes les silhouettes et tous les âges, toujours avec le même objectif : trouver la coupe parfaite pour chaque femme. Outre la marque Empreinte, Patrick Despiegelaere distribue aussi d’autres marques de qualité telles que Lisanza, Verdiani, Gottex, Punto Blanco, etc.